Danse, Danse feu immortel [Afareen]

Il tenait la missive dans les mains, la regardant encore et encore, tandis que son ami de toujours, Kyrios, le regarde hébété…
Les mots, écrits dans un langage ancestral, ne peuvent mentir. Il y a bien eu une attaque sur l’un des convois de nourriture en partance pour Vall’Endra, la cité des semi-elfes. Le conseiller de la cité lui même n’en a pas rechapé. Venu accueillir la diligence, il avait été tué par les guerriers de la marée verte, et ces derniers ne comptaient apparemment pas s’arrêta-la. Le ton de la lettre montré bien l’inquiétude du peuple de Vall’Endra. Le prince Ayden resserra le bout de parchemin dans son poing. Dans un bruit de papier déchiré, il le jeta à l’officier chargé de la liaison entre la cité Semi-Elfe, et le Palais Céleste. Son regard était sombre, et le cavalier commença à craindre la réaction vive du Prince.

« Mon père a-t-il était mis au courant de cette affaire ? »
« Oui… oui Sire ! » Bredouilla le jeune humain, regrettant déjà d’avoir été chargé d’annoncer la nouvelle au fougueux Prince Hériter.

Mais très rapidement, le regard du prince s’atténua, et laissa place à une rage intérieure. Doucement, s’avança vers la sortie de la salle des tactiques. Il passa au coté du jeune cavalier, et s’arrêta net. Il posa doucement une main sur l’épaule, lui adressant un sourire chaleureux.

« Va te restaurer, tu as bien agit Soldat »
« Mer…merci Seigneur ! Pour le Roi et pour Némésia ! » Annonça t’il, tout en frappant de son poing sa poitrine, signe de salut militaire.

Le prince, pivotant vers Kyrios, qui était resté en retrait, parla d’une voix vive, sans aucune équivoque.

« Je vais retrouver mon père. Assure-toi que la garde soit prête à partir. Unité de reconnaissance, inutile de partir en guerre » … Pour le moment rajouta t’il pour lui même, tandis que son ami courait vers la cour et la caserne des gardes d’élite du Royaume. Ayden lui, passa la lourde porte, s’engageant déjà dans le long couloir qui menait à la salle des conseils, la ou son père, Monarque Absolu de Némésia, devait déjà parler de cette affaire avec les autres souverains des cités… Vall’Endra, attaqué et assiégée était une affaire de toute première importance, il ne doutait pas un instant que les Rois devaient déjà préparer un plan pour secourir la prestigieuse cité.
Dans son empressement ; il ne remarqua pas immédiatement la douce silhouette qui passa a son coté, mais ce fut le parfum de fleur qui lui indiqua la présence de sa mère, Joyaux du Palais. Il leva les yeux, un immense sourire illumina alors le visage grave du Prince. Voila des jours qu’il n’avait pas vu sa génitrice, et le plaisir lui fit oublier le reste pendant un trop court laps de temps. Il s’inclina respectueusement devant celle qui était la soie qui couvrait le poing de fer de Barrius, celle sans qui la plupart des rivalités entre conseillés auraient plus éclaté en guerre interne… Elle était la voix de la douceur, une elfe d’une sagesse incroyable, doté d’un visage d’ange et d’un esprit incroyable. Magicienne, elle avait séduit Barrius, dans un instant de guerre sauvage, et fait de lui un homme meilleur… Il comprenait pourquoi et comment son père été tombé sous le charme de cette femme d’une beauté presque inégalable.

« Mère »

La Reine sourit, tandis qu’elle prenait le menton de son fils entre ses doigts fins et délicats.

« Ayden, pas de rituel officiel entre nous. Garde cela pour les courtisanes qui ne cessent à s’évertuer tes attentions. »
« Vous m’avez manqué Mère… Comment vous sentez vous ? »
« Fort bien, ne t’inquiète pas pour moi… Et Toi ? Ou cours tu ainsi d’un pas si décidé ? »
« Querir Père sur une affaire grave… »
« Vall’Endra je suppose ? »
« Vous…. ? Etes au fait ? »
« Mon prince, je reste la Reine, même si le titre est pour moi sans importance… J’ai croisé ce pauvre soldat que tu avais pétrifié… »

Le prince se referma un peu… Il n’aimait pas être ainsi, il ne l’était pas, mais ces derniers temps, il y avait bien trop d’événements de mauvais augure…

« Que compte faire Père ? »
« C’est avec lui que tu va devoir voir ca Ayden, il veut te voir »
« Portez vous bien mère… C’est toujours un plaisir que de vous voir. »
« Bonne chance mon prince, et sois prudent… Je sens un grand mal arriver à grand pas… »

Il lui sourit, avant de lui déposer un doux baiser sur la joue droite. Ses mains serrant doucement celles de sa mère. Il s’en alla alors vers la grande salle, ou son père l’attendait… Il traversa le couloir à grande vitesse, son épée frappant sa cuisse, dans un bruit d’acier régulier. Il finit par arriver devant les deux battants de la porte… Il ouvrit, et enfin, trouva son père, la tète penchait sur une immense carte du Royaume. Son père, cet homme puissant, qu’il avait tant admiré depuis sa jeunesse. Mais aujourd’hui tout était différant, Ayden lui même était différant. Son père leva alors les yeux, demandant d’un geste à son fils d’approcher. Le jeune homme s’avança alors… S’inclinant doucement devant son père, son Roi.

« Père… »
« Que puis-je pour toi Prince Ayden ? »

Le jeune homme se redressa, arquant un sourcil… A quoi jouait-il ? Aux devinettes ? Les semi-elfes n’avaient pas le temps pour ca !

« L’attaque père ! Vall’Endra ! La cité est sous les attaques de la marée verte. »

Le prince regarda son père… Tandis que celui-ci souriait doucement

« Toujours aussi désinvolte et prêt à passer à l’action sans savoir… Le messager a exagéré la chose. Mes éclaireur m’annonce la retraite du groupe d’orcs… Désormais, Vall’Endra ne risque rien. »
« Mais Sire ! »
« Il suffit Ayden. Mais ne t’inquiète pas, ta soif d’aventure va être exhaussé. Tu partiras dés demain pour la cité, pour confirmer au roi Semi-Elfe, que je me soucie de sa sécurité… Tu y resteras quelques temps, avec une partie de ton armée. »
« Demain ? »
« Oui. Ce soir, tu es convié au banquet que j’organise en l’honneur de mon anniversaire… «
« Votre…? »
« Oui ! Et le fils du Roi doit être la ! Non négociable Ayden. Maintenant va, le banquet commence dans moins d’une heure. »

Le Prince serra les poings, mais salua son père, et sortit sans un mot de plus.
Une heure plus tard, il était prêt, sa tenue d’apparat, son armure légère sur le dos, les armoirie de la famille De Fynn bien visible.
Son ami était a coté de lui, tandis que les jardins étaient plein d’invités de marque… Il les salua tous, pour finalement se poser au fond des jardins, avec son verre de vin…

« Il parait que les Houris vont danser » Annonça Kyrios, bondissant déjà d’impatience. »Ces femmes sont des trésors du Royaume. Leurs danses et leurs corps. Ayden ! »
« Respire Kyrios, respire »
« Mais tu te rend pas compte ! Le roi laisse un spectacle des houris uniquement pour les grandes occasions ! il est très rare d’en voir un ! »
« Oui, SON anniversaire est important, bien plus que la sécurité du Royaume semble t’il ! »
« Tu es amère prince… Profite du corps ondulant de ces déesses, ca va te détendre »

Tandis que le Prince soupiré, une musique monta lentement, et enfin, les belles houris commencèrent leurs danse enivrante…

Invité

Tel une oasis dans un désert, ce jardin d’Éden est un lieu magique où l’on vient se perdre pour tout oublier. Jardin intérieur, conjonction entre le marbre, le jet d'eau, la verdure, les oiseaux, avec "le bruit de l'eau juste assez important pour écouter le silence". Ce mariage de la sensualité et de la spiritualité est le génie de la culture Humaine, qui s'épanouit dans le Royaume de Némésia.

Le jardin des Milles couleurs était véritable inventaire d'essences rares et parfumées.Le soleil était à son zénith. Il réchauffait l’atmosphère agréablement car le printemps arrivait à son terme et la chaleur commençait tout juste à s’installer. Les oiseaux gazouillaient gaiement et le doux souffle du vent transportait la merveilleuse odeur printanière.
Par les fenêtres entraient le murmure des fontaines et l'odeur des roses se prolongeant vers une sorte de lieu secret et mystérieux qui, pendant les siècles de la grandeur de Némésia, ne cessa pas d'enflammer les imaginations: le précieux harem, plein de couloirs obscurs, de cours exiguës, d'escaliers dérobés, de petites salles, est un enchantement et l'oeil ne cesse de s'y émerveiller des jeux des formes et des couleurs, des lambris dorés, des céramiques lustrées à touche de rouge, des délicates peintures.

Mais on était bien loin du charme des harem Orientaux ou ses femmes étaients toutes destinés à combler les besoins d'un tel Sultan. Non ce lieu envoutant abritait en son sein des courbes majestueuses, des visages aux milles couleurs humaines, jouant de leurs regards perçants et de leurs sourires laissant divulguer maintes significations...
Les Hourris. Des danseuses aux beautés époustouflantes, réputés pour leurs danses ennivrantes cachant parfois un stratagème ou dansant simplement pour le plaisir des yeux gourmands. Exhibant leurs courbes et leurs charmes, ces femmes étaient d'un mystère fascinant. Nul homme ne pouvait s'en approcher sans qu'elles le veuillent. Elles étaient ici pour charmer, envouter, ennivrer...Sans qu'il y ait un seul risque de les toucher.
On disait d'ailleurs que la plus précieuse d'entre elle était celle qui ait réussi à conserver sa chasteté tout en connaissant parfaitement les milles et une techinique pour combler un homme...Telle est Afareen, La danseuse de renommée, invitée au banquet en l'honeur de l'Anniversaire du Roi. Lorsqu'il a fait parvenir ce message, toutes ces jeunes femmes cachaient leur joie à l'idée de danser pour Le Roi en personne.
Mais la fougue et la flamme qui habitait le Roi ne pouvait que se révéler sous les talents inimaginables de la fameuse Danse Solaire. Une danse que nulle autre qu'Afareen ne pouvait exercer. Se relevant délicatement de ce banc caché au milieu des plantes, les rayons du soleil tapant sur la peau ambrée de la jeune femme, des mystérieux doutes l'assaillèrent....Un orage....une bataille...Peut être une victoire...Ou pas. Le regard mélancolique se posa alors sur le médaillon de la précieuse Pierre d'Ocre de sa mère, brillant de milles feux sous les lumières du Soleil. Celle ci avait disparu sous la disparition houeleuse de son Père, la laissant ainsi se débrouiller par elle même.
Bien heureusement, leur éducation, à la fois porté par l'honneur, le courage, l'amour et la loyauté avait porté ses fruits sur la belle enfant.

Afareen qui apportait le plaisir des regards, du repos dans les Coeurs et des rêves émerveillantes...C'est ainsi qu'on désirait sa Présence. Mais la Danseuse semblait comme réveillée d'un long rêve..enflammée. Toute sa vie, elle ne s'était consacrée à sa Danse, sa Magie...Mais elle semblait vouloir plus, la fougue l'habitait, l'ambition la tenaillait...Ce soir,...Ce soir elle sera là pour émerveiller l'audience mais peut être aussi...

Prince Ayden. Depuis sa jeune enfance, on avait raconté le courage et la fougue du Vaillant Prince. Son ambition était connu de tout le Royaume, notamment de celle de ses courtisanes. Le roi portait un tel espoir sur le prince que la danseuse avait toujours gardée un oeil sur le Prince de Némésia. Il ne pouvait en être autrement, elle ne voyait personne d'autre qui pouvait mériter sa protection dans le royaume. Même s'il la jugerait inutile, sa loyauté était bien trop importante...Même s'il ne connaissait pas son existence, vivant toute sa vie cachée, recluse dans le Palais, mystérieuse pour les uns, elle ne montrait sa présence que lors de ses danses lorsque le Roi la quémandait pour émerveiller ses invités.

Ses bracelets tintant sur le sol marbrée, un des serviteurs est venu de la part du Roi pour honorer son Anniverssaire, un grand événement pour le Royaume...L'anniversaire du Roi...Celui-ci s'inquiète au fond de voir son âge grandir et bientôt il devra confier la tache à son fils...Mais peut être était il trop têtu pour l'admettre.
Un mince sourire vint flotter sur ses lèvres, et ses yeux brillaient d'une étincelle. L'honneur de resplendir sous le Roi et sous...Le Prince.

Ce soir là, sous les étoiles étincelles et les multiples lumières qui enchantaient le Palais de Némésia, des rires joyeux inondaient le jardin des Milles et un¨Rêves. Quel plus bel endroit pour interpréter ses danses. Tirant légèrement le rideau, les danseuses regardaient à travers celle-ci et put constater qu'il n'y avait pratiquement que du beau monde. Elle étaient toutes excitées d'accomplir leurs exploits.
A l'écart, Afareen les regardaient d'un ai légèrement déçu:

"Un peu de tenue, je vous prie, et concentrez vous sur vos esprits, votre âme...C'est avec cela que nos danses auront l'effet méritée..."

Les danseuses se turent et se dépêchèrent alors de se préparer...'Fin prête pour le banquet. Elles attendirent alors le signal pour qu'elles soient efin prête à faire exploser leurs magies. Bientôt le son des tambours vinrent remplacers les voix fortes, une lumière tamisées se prêtait au décor et l'odeur des fleurs vinrent emplir l'air rendant l'athmosphère bien plus exotique. Des cliquestis de bracelets se firent entendre et une douce musique résonnait. L'apparition des danseuses étaient acclamées par des exclamations. Chacune de celle-ci faisait l'effet de surprise.

Danseuses de haut niveau, elles expriment joie et passion, exil, solitude, combats, mais aussi amitié, amour et partage. Elles subliment l'art qu'elles vivent avec force et sensibilité, dans une scénographie dépouillée,
Des costumes raffinés et chatoyants et des trouvailles de lumières ingénieuses. Un regard, un geste, un claquement de doigt, et le public voyage, il est transporté d'un pays, d'un univers, d'un sentiment à un autre. L'une est soleil, l'autre étincelle, la suivante braise et la dernière flamme vive. Comme un feu de joie, les danseuses flamboyantes illuminent le cœur des humains.

Drapée dans un voile blanc évanescent et vaporeux qui laissait entrevoir ses grands yeux noirs brillants et imaginer ses courbes voluptueuses, la beauté d'Afareen n’avait rien à envier aux représentations mythiques de Vénus ou même à celles d’Aphrodite.
Incarnation de l’extrême féminité, son âme à la fois féline comme une tigresse et douce comme une biche, rassemblait à elle-seule des traits de l'âme de toutes les femmes du monde…C'est une danse où le regard ondule comme le ventre. Et Afareen s'y révèle dans tout ce qu'elle a de plus sensuel... Et au moment ou elle se retournait pour interrompre un de ces mouvements de cliquetis secs et forts (en ayant tapé son pied) son regard croisant celui de glace, il s'immortalisa un instant...L'enchantement se mettait en place.

Un sourire aux lèvres, elle le regardait, de loin mais il pouvait capter ce regard envoutant...Gracieuse, ses mains invoquent et invitent les esprits. Son corps ondule, son visage torde de douleur ou irradie la douceur. Entre mime et danse orientale, le feu entre en scène. Un frisson parcourt l'arène, jusqu'à ressembler à une mise à mort. Ses danses révélaient l'amour...et la guerre. Les sentiments les plus exacerbés, l'amour, la passion, la colère, l'abandon et l'amitié servent une gestuelle forte.
Ondulantes, buste offert, nombril en partage…C'était un magnifique spectacle de lumière et de paillettes, un mélange de grâce et de sensualité, de mouvements subtiles en communion avec la mélodie envoûtante de la musique et le rythme entraînant de la tabla, du tambourin et du aoud.
Afareen détonne par le feu qui se dégage d’une si jeune femme. Ses multiples bijoux résonnent à chacun de ses mouvements précis et posés, comme une invitation à la parfaite lascivité. Sa danse est survoltée, emportée par un élan de vie indéfinissable et qui semble pouvoir ne jamais s’arrêter...Jusqu'à ce que la musique prend fin. L'enchantement était terminée, le' public, en transe...semblait s'être réveillée d'un rêve étrange....

Les applaudissement affluèrent et le Roi en premier vint les féliciter. Humble et le saluant gracieusement, elle se releva, le respect et la gratitude se lisant dans son regard:

"C'est surtout un honneur de danser pour vous Majesté, il est tout simplement normal que je donne le meilleur de moi même!"

Et sous un tonnerre d'applaudissement elles descendirent du podium préparé en leur honneur. Certaines des danseuses voulurent rester pour se mêler au peuple, mais Afareen, réservée préférait retourner dans sa chambre...Seulement, elle se retourna un instant, regardant une dernière fois le beau visage au traits réguliers...Se surprenant à se demander s'il avait aimé son spectacle, elle décida de repartir sur son chemin...

» Afareen, la belle Houri aux gestes envoutants (Under construction)